Le Palais des Rïas fait partie des plus importants monuments historiques de la ville d’Alger. Il occupe une surface de 6 200 m², et représente l’unique témoin du prolongement de la médina d’Alger jusqu’à la mer à l’époque ottomane. Cet édifice a connu plusieurs démolitions et transformations durant la période française.
Divers Angles du Palais des Rïas.
L'histoire du palais commence en 1576 sous Ramdan Pacha. On le désigne successivement par les noms Quaâ-Essour (bas du rempart), Sebâa tbaren (les sept tavernes : ce qui laisse supposer qu’il devait exister dans ce quartier quelques tavernes, lieu de rencontre des marins de tous bords), et Topanet Arnaout.
Durant la période coloniale, le palais sera loué au Consul d'Amérique de 1831 à 1832, puis sert de résidence pour diverses corps de l'État français et finit en 1862 comme Hôtel Générale du Génie.
Après 1962, des familles algériennes squattèrent le site historique et apportèrent des transformations. Cette occupation, bien qu'endommageant en partie les lieux, a permis paradoxalement de garder les boiseries de certaines pièces dans un état de conservation extraordinaire. Les intempéries et la proximité de la mer provoquèrent des conséquences néfastes au point que l’édifice menaçait de s'effondrer. Les travaux de restauration se sont étalés de 1987 à 1993 et le palais fut ouvert au public en 1994.
Cet édifice est composé d'un ensemble de trois palais prestigieux (numérotés 17, 18 et 23) édifiés à des périodes différentes, ainsi que de six maisons des pêcheurs (numérotées 5, 7, 9, 11, 13 et 15). La seule référence historique disponible, concerne le palais 18, qui fut construit aux environs de 1750 par le Raïs Mami Arnaout.
Plan du palais des Rïas.
. Le Palais 23.
Le Vestibule.
Le Patio (Wast Dar).
L’étage Supérieur.
Le Stah ou Menzah est un espace de détente avec vue sur mer. C'est là ou se déroule les activités domestiques et festives. Une partie de cette terrasse est couverte. Le sol est pavé de tomettes en couleur brique, ainsi que d'une conduite en terre cuite pour acheminer les eaux pluviales vers le Djeb.
Les Byoutes et Ghroufs (Chambres).
Les chambres ont une forme longitudinale, et sont dotées de mezzanines ou se trouve le lit de baldaquin (Bank el Kouba) ainsi qu'un espace de rangement surmonté d'arcs sous forme d'anse de panier. El Kbou sert comme support pour renforcer l'édifice. Ce dernier se présente sous forme d'une niche murale se terminant par un arc.
Le Hammam.
. La salle chaude pour le bain et la relaxation. Cette salle est dotée de deux cuves, l'une pour l'eau chaude et l'autre pour l'eau froide.
. La salle tiède servant de pièce de transition pou éviter les chocs thermiques.
. La salle froide qui est équipée de matelas.
Le plafond du hammam est voûte et les murs décorés de carreaux de faïences et de petites fenêtres pour l'éclairage et l'aération.
. Le Palais 18.
Sa construction remonte à 1750. Il fut acheté par le trésorier Qara Mustapha en 1797, puis revendu au Dey Mustapha en 1798 qui en fit sa résidence.
Le Vestibule.
Le Patio.
L’étage Supérieur.
Le Hammam.
Chambres Allongées du Palais 18.
Autre Chambre du Palais 18.
Même Type de Plafond 2 Siècle Avant (E.Lessord et W.Wyld 1835).
Composition du Plafond de Chambre.
. Le Palais 17.
Le Bain Romain.
Un bain romain fut découvert au niveau du sous-sol du Palais 17, attestant la présence romaine à Alger.
Accès Au Bain Romain.
. Six maisons (Douérates) de pêcheurs (numérotées 5, 7, 9, 11, 13 et 15) dont les façades donnent sur l’ancienne rue de « Sabaa Tbaren »,
Lot de Maisons dont la numéro 11 appartenant au prince Hadj Omar.
. M'cid vient du mot arabe signifiant préparer l'enfant et l'orienter à son chemin de vie. Ce terme était et est encore utilisé par les population du Maghreb jusqu'au Soudan, caractérisant les "Kouttabes" pour l'apprentissage et la mémorisation du Coran, la grammaire, la langue arabe, les sciences religieuses, l'écriture, l'art calligraphique, et l'ornementation.
Al Klam était appelé "Al Yaraa" ou "Al Mizbar", et fabriqué a base de frondes ou da cannes à sucre en forme de bâtonnets plats sous forme de lames. Au centre, se trouve une fente légère et délicate qui facilite l'écoulement de l'encre.
Al Louha est une planche en bois massif épais, de forme rectangulaire (30 - 50 cm de long / 15 - 23 cm de large)
L'Encre.
. Une batterie qui surplombe la mer, entourée d’un muret comportant des ouvertures servant à l’emplacement des canons.
Vue sur Bordj el Fnar.
. Deux bâtiments A et B et de trois bâtisses 8, 10, 12.
. Cet ensemble s’organise autour de Sabat (ruelle couverte constituant une partie de l’ancienne rue ottomane, « la rue des sept tavernes »), rues, terrasses, parcours…
Plus d’infos sur le lien suivant :
http://www.revuedelamediterranee.org/index_htm_files/Hocine_2016-III-1.pdf